26 sept. 2022

Post-fasciste ? Késako

On nous dit que Giorgia Meloni, la présidente de Fratelli d’Italia (FDI) est "post-fasciste". Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Qu'elle n'entre pas dans le créneau historique dûment estampillé fasciste en Italie (de 1922 à 1945)? Mais on sait qu'après, il y a eu des mouvement "néo-fascistes" en Italie (MSI entre autres). Le remplacement de "néo" par "post" est symptômatique. De même que les postmodernes ne sont pas vraiment modernes, les post-fascistes ne seraient pas vraiment fascistes. Ce serait une sorte de fascisme édulcoré, qui n'inquiète plus grand monde. Ce matin, le journal de 7h sur France Inter n'a même pas mis en premier titre la victoire des Fratelli d'Italia. Il est vrai que l'originalité des "post-fascistes" serait qu'ils acceptent de s'allier avec des partis de la droite "traditionnelle": on peut s'interroger sur ce que veut dire droite traditionnelle quand il s'agit de la Forza Italia de Berlusconi et de la Ligue de Salvini. Le post-fascisme est donc un fascisme plus opportuniste, parce qu'il sait s'allier avec d'autres branches de l'extrême droite. C'est rassurant.